Plusieurs paramètres 
                        nous intéressent sur cet élément.    
                        
                          - 
                          
sa direction (dans le 
                          plan horizontal) , car le vent " souffle " 
                          suivant les points cardinaux, mais aussi de haut en 
                          bas (ou l'inverse), en tourbillon.. Généralement ne 
                          sont prises en compte par les amateurs que les 
                          composantes horizontales grâce à la girouette qui 
                          indique le sens d'écoulement de la composante 
                          horizontale du vent. La girouette tourne sur un axe 
                          vertical. 
     
                                 
                                    
                                
                                   
                                   
                                  
                                
                           - 
                          
Sa vitesse 
                          instantanée  
                            .  Le vent n'est pas un fluide 
                          qui s'écoule régulièrement d'un point A vers un point 
                          B mais peut plutôt être comparé à des boules d'air de 
                          quelques m3 qui se déplacent relativement 
                          indépendamment les unes des autres. Le vent ressemble 
                          plus au cours d'un ruisseau en montagne qu'à celui 
                          d'un fleuve en plaine, sauf à imaginer un ruisseau dont 
                          la géométrie se modifie en permanence. A un instant 
                          donné (1s à 2 s) en un lieu donné (1 m3   ) on peut 
                          considérer que le volume de l'air est homogène, la mesure 
                          de la vitesse de déplacement de ce volume d'air 
                          s'appelle une rafale. A un instant donné, sur des lieux 
                          séparés de 10m, les rafales sont généralement fort 
                          différentes. Pour mesurer la vitesse de circulation de ces 
                          boules d'air on utilise un anémomètre qui a soit la 
                          forme d'une hélice sur un axe horizontal, soit celle de 
                          3 demi-sphères creuses  tournant sur un axe vertical. 
     
                                    
                          - 
                          
Sa vitesse moyenne. 
                          Pour mesurer la vitesse moyenne sur un certain 
                          intervalle de temps (1mn, 10 mn,..) du vent on compte 
                          le nombre de tours effectués par 
                          " l'anémomètre " sur cet intervalle de 
                          temps. Il est aussi possible d'enregistrer toutes 
                          " rafales " de 0.5s à 3 s mesurées sur cet 
                          intervalle de temps et d'en faire la moyenne par 
                          calcul. Les deux méthodes donnent exactement les mêmes 
                          résultats.
       
                                   
                                 
                           
                        On peut se demander quel 
                        est le meilleur anémomètre : à hélice ou à 
                        coupelles ?        
                             
                        Celui à hélice est plus précis mais demande à être 
                        orienté précisément dans le sens d'écoulement de la 
                        veine d'air à mesurer. Comme cette direction varie 
                        beaucoup et très vite, le système d'orientation de 
                        l'hélice a du mal à suivre particulièrement à cause de 
                        son inertie.
                                
                                  
                              Celui à coupelles 
                        se moque de la  direction de la composante horizontale de la veine 
                        d'air à mesurer, mais il a généralement plus d'inertie 
                        pour accélérer et ralentir. De plus il est moins linéaire 
                        c'est à dire que sa vitesse de rotation 
                        est moins proportionnelle à celle du vent.
                                
                                  
                                 
                                   
                                 
                          Pour les amateurs ces deux procédés se valent 
                        et leur précision est bien meilleure que les 
                        électroniques et les logiciels qui les exploitent dans les stations.
                        La (les) vitesse(s) du 
                        vent se mesure(nt) en m/s, km/h, noeuds, Beaufort. 
                                 
                           
                        Lorsque le vent 
                        rencontre un obstacle, il va littéralement s'arrêter sur 
                        celui-ci, puis le contourner de coté et par le haut en 
                        changeant de direction et en 
                        accélérant        
                               
                                
                            . Un rocher ou une planche dans 
                        le cours d'un ruisseau donne une image des perturbations de l'écoulement 
                        d'un fluide face à un obstacle (sauf que l'eau étant incompressible elle 
                        ne subit pas le phènomène d'accélération).
                                
                                    
                           Prenons une maison:
                                
                                
                         Le mur qui reçoit le vent va arrêter celui-ci. 
                        L'air va s'accumuler sur le mur et augmenter de 
                        pression. Cette augmentation de pression va générer un 
                        flux d'air vers les côté et le dessus du mur où la 
                        pression est plus basse. Sur les côtés et le toit il y 
                        aura l'écoulement normal du vent plus celui venant de 
                        derrière le mur, donc plus d'air à évacuer, il ira plus 
                        vite et comme les flux d'air venant de derrière le mur 
                        et celui du vent n'ont pas la même direction ni la même 
                        vitesse il y aura des tourbillons.
                        Par contre sur le mur opposé de 
                        la maison il y aura un calme (relatif car il y a des tourbillons 
                        générés par le fait que l'air qui s'écoule sur les côtés 
                        et le toit à été compressé, donc possède une pression plus élevée 
                        que celui derrière le mur). C'est pour cela que les 
                        paysans, depuis longtemps, plantent des haies, car ils ont observé 
                        que derrières celles-ci l'air y est plus calme, 
                        surtout si la haie est peu étanche pour limiter 
                        le problème de dépression et de tourbillon derrière l'obstacle. Les 
                        paysans ont aussi remarqué que les haies 
                        protégeaient un espace d'environ dix fois leur hauteur. Un 
                        anémomètre derrière un obstacle (haie, arbre..) donnera une 
                        mesure plus faible et une direction plus irrégulière 
                        qu'un anémomètre loin de tout obstacle.
                        Le sol est aussi 
                        un obstacle car il ne bouge pas (!). Donc 
                        les couches d'air à son contact, sur une hauteur d'autant plus importante 
                        que la végétation est haute sont immobiles (ou se déplacent 
                        beaucoup plus lentement). La friction de l'air en mouvement  
                        avec le sol (immobile) génère des tourbillons. Plus 
                        on se rapproche du sol, plus l'écoulement de l'air est 
                        lent et pertubé. On se rend compte du phénomène en regardant les 
                        rives d'un cours d'eau : plus elles sont irrégulières, 
                        plus il y a de remous; plus on se rapproche de 
                        la rive, plus le mouvement de l'eau est ralenti. Pour avoir une 
                        bonne mesure de la vitesse de l'eau il faut la mesurer à 
                        une certaine distance de la rive. Il faut placer un 
                        anémomètre à une certaine hauteur pour que sa mesure ne 
                        soit pas perturbée par le sol.
                        Les conditions d'une bonne installation d'un anémomètre 
                        se déduisent des ces constations triviales. 
                        Imaginons:
                        
                          - 
                        
            
                                   
                                 
                                
                                
                                  Un 
                        anémomètre sur un mât de 10m, situé à 10 
                        fois la hauteur des objets les plus 
                        proches,
                           - 
                        
Un anémomètre à 1.5 m dans le jardin 
                        derrière la maison,
 
                        Le premier va effectuer des 
                        mesures représentatives de la moyenne de 
                        l'écoulement de l'air sur la propriété, le 
                        second  fera une bonne mesure du vent qui 
                        frappe le pot de géranium à côté de lui. 
                        Comme pour la température ou 
                        l'hygrométrie, tout dépend du but de la 
                        mesure.