L'abri du thermomètre et de
l'hygromètre sera installé à hauteur d'homme, sur de
l'herbe, en plein soleil
(loin de toute ombre),
bien ventilé. La maison est un magnifique écran
et un magnifique accumulateur de chaleur! ! On veillera également à l'éloigner
(10 m) des piscines et bassins (humidité et inertie thermique), dalles
de ciment, chaussée noire, masse rocheuse (inertie thermique), haie et
arbres (humidité, limitation de l'aération et création de micros
climats).
L'abri idéal est un
abri type météo France (MF) de taille moyenne, bien installé, car
il offre un volume important. Le thermomètre est loin des
parois (plus de 10 cm). L'avantage de cet abri est
particulièrement important par fort soleil et absence de
vent.
Le soleil qui frappe une face de l'abri , particulièrement lorsqu'il n'y a pas de
vent, chauffe celle-ci. Si elle est blanche, elle s'echauffe peu, mais
s'échauffe quand même!. Le blanc n'induit pas zéro échauffement,
il le limite seulement :
Le soleil fourni une certaine
énergie, une surface blanche en absorbe quelques %
(environ 5% à 10%), une surface noir environ 90% à 95%.
Il n'y a jamais 0% ou 100%.
L'air, dans l'abri, s'échauffe au contact de la
" persienne " blanche chauffée par le soleil.
Cet air plus chaud monte au sommet de l'abri où, comme
l'abri est bien conçu, il sort à l'extérieur. Ce courant
d'air " chaud " génère une aspiration d'air
au travers des " persiennes " froide et
du plancher. Cet air " froid " traverse l'abri
pour renouveler l'ai chauffé qui est monté et
lèche le thermomètre au passage. Celui-ci est donc peu
influencé par le réchauffement de la parois exposée au
soleil (je résume...).
Dans nos minuscules
abris, dit normalisés ( !), où le thermomètre
est à quelques cm des persiennes, voir quelques millimètres,
lorsque l'air est chauffé par la persienne
exposée au soleil il transmet cette chaleur au capteur
tout prés. De plus la faible hauteur de l'abri nuit
à la mise en place du phénomène de convection et tout
l'abri s'échauffe de plusieurs degrés. Le constructeur américain
Davis, sur son très utilisé abri 7714,
a relevé des échauffements de 3° à 4 ° par
fort ensoleillement et faible vent. Personnellement j'ai mesuré de 1° à 1.5°,
mais il est vrai que je n'ai jamais eu du plein soleil sans un petit vent de 5 à 10 km/h, vue sur mer oblige!
Pour compenser ce défaut et
se rapprocher des conditions de l'abri MF il faut faire
circuler l'air " de force ", quand le vent est absent.
Pour le faire, on dispose un petit ventilateur
au sommet de l'abri. Ce ventilateur va aspirer l'air chaud et
le rejeter dehors. Mais, l'air qui va pénétrer dans l'abri
le fera depuis les 4 faces et le sol.
Or une face chauffé par le soleil va chauffer l'air qui la
traverse et communiquer cette chaleur au capteur. Mélangé à l'air
des faces " froide " il y aura dilution. Mais dilution
dit moyenne, et moyenne dit plus chaud que
le plus froid.... !
La solution, adopté par le
même Davis sur son modèle à ventilation forcée, est
d'enfermer le capteur dans un tube ouvert en haut et
en bas. Ainsi l'air aspiré par le ventilateur en
haut sera renouvelé par de l'air en provenance du plancher, jamais chauffé
directement par le soleil, donc toujours "froid". Je rappelle
que c'est la température de cet air
que l'on a comme objectif de mesurer. Le ventilateur aspire
aussi l'air autour de la face externe de ce tube donc de
l'intérieur de l'abri et rafraîchi ainsi les persiennes.
Ce système permet, toujours d'après Davis de ce
rapprocher à quelques 1/10° de l'abri MF.
Pour alimenter ce
petit ventilateur deux solutions :
Une ligne électrique et un
petit adaptateur (220v vers 12V généralement) ou directement
si un ventilateur 220V a été utilisé. La ventilation est
permanente 24h sur 24.
Un panneau solaire, orienté
au sud à environ 45° (de préférence polycristalin ayant
un meilleur rendement sous les nuages que les
monocristalin). (J'ai fait, par ignorance,
le mauvais choix !)
Dans le cas
du panneau solaire il est possible d'améliorer
l'efficacité le matin et le soir lorsque
le soleil est très oblique, voir derrière le panneau l'été .
Faire charger, via une diode, un petit accu d'environ
2000mA/h. Faire un petit amplificateur à transistors déclenché
par 2 photorésistantes une orientée à l'EST placée dans
un plan vertical pour recevoir un maximum de lumière
au lever du soleil, l'autre placée à l'OUEST
dans les mêmes conditions.